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 SETIF LAALIA


La ville se situe à 300 km à l'est d'Alger, 65 km de Bordj Bou Arreridj et à 123 km de Constantine. Elle est également situé à 1 100 m d'altitude dans les plateaux du sud de la région. La ville est peuplé de 288 461 habitants ce qui la classe 8ème en Algérie. Cependant, la wilaya est la seconde national en matière de population après Alger.
La ville est construite sur les plateaux algériens et se compose de steppes arides, le climat est de type continental.

Histoire


Époque numide

La ville est à l'origine numide et faisait partie du royaume des Messasyliens en l'an -225. Elle était également considéré comme capitale après que Juba lui préféra Cherchell, et c'est aussi ici que Jugurtha livra une bataille à Marius.

Époque Romaine


Durant la période de l'Empire romain la région s'appelait « Tamanouna ».
Elle est partie intégrante de la province romaine de la Maurétanie Césarienne devenue la Maurétanie Sitifienne.
Jugurtha livré, Sitifis releva du royaume de Maurétanie, attribué successivement à Bocchus puis Boccuris, Juba II et enfin Ptolémée de Maurétanie, assassiné à Lugdunum à l'instigation de Caligula.
Par sa situation stratégique, Sitifis intéressa Nerva qui y installa dès 96 une colonie de vétérans, Colonia Nerviana Augusta Martialis Veteranorum SitifensiumClaude réduisit la Maurétanie en province romaine, la divisa en deux, et rattacha Sétif à la nouvelle Maurétanie césarienne, capitale Césarée/Cherchell. En 290, Sétif devient capitale de la Maurétanie sitifienne (actuelle Algérie orientale), détachée de la Maurétanie Césarienne. La nouvelle province relève alors du diocèse d'Afrique relevant lui-même de la préfecture d'Italie.
La région de Sétif est un des greniers à blé de la Rome antique : Caput Saltus Horreorum (aujourd'hui Aïn-Zada) en est le siège.
On possède une lettre d'Augustin à Novat, évêque de Sétif.
Préludant à la chute de l'Empire romain d'Occident en 476, un peuple germanique, les Vandales, menés par leur roi Genséric, (427 - janv. 477), passèrent d'Espagne en Afrique, en l'an 429, à la demande du gouverneur romain, le comte Boniface, révolté contre l'empereur Valentinien. L'itinéraire des Vandales en Afrique, de Tingi (Tanger) vers Carthage, passa par Sitifis atteinte probablement dès 430. Boniface vaincu, Genséric établit le siège de son royaume à Carthage en 439, forçant l'empereur à le reconnaître maître de l'Afrique « romaine ».
La ville conserve des vestiges des iiie siècle et ive siècle : remparts, temple, cirque, mausolée dit « de Scipion »...
Le produit des fouilles archéologiques est conservé et exposé au Musée Archéologique de la ville, et diverses stèles dans le jardin Abd el-Kader. Il est à mettre en relation avec le site de Cuicul / Djemila. 

Époque byzantine

En 531, le roi des Vandales, Hildéric, fut renversé par l'usurpateur Gélimer, donnant à l’empereur romain d’Orient Justinien, anxieux de restaurer l’Empire romain, un prétexte d'intervention. Parti de Byzance(Constantinople/Istanbul), son général Bélisaire profita de soulèvements en Tripolitaine et du concours des Maures, qui lui permirent de prendre Carthage (533) puis Gélimer lui-même (534). Les Byzantins trouvèrent à Sitifis, une population réduite, du fait des prédations vandales. En 539, Sitifis redevint capitale d'une province « romaine » byzantine : la Mauritanie Première. À cette époque, Solomon édifia l'enceinte de la forteresse byzantine, dont les murs Ouest et Sud sont encore visibles.

Époque arabe 


Au XIIe siècle, les populations bédouines des Banu Hilal et Banu Sulaym s'installent dans un large espace qui va des plaines et plateaux marocains (DoukkalaChaouiaRhamnaSraghnaTadla) et des environnement désertiques mauritaniens — d'où les « parlers des Banou Hassan » — aux régions libyennes (Cyrénaïque), de l'ouest égyptien en passant par l'Oriental marocain, les plateaux et le littoral algérien (hors Kabylie et Aurès) et la Tunisie.
Ils avaient dressé des campements et avaient développé la culture, l'administration et changé l'identité des villes et régions conquises. Ils arrivent dans la ville afin de la conquérir, mais la dynastie almohade les arrêtent et les Kutamas restent maître de la ville, mais cela n'arrêtera pas leurs extension dans les pays de l'ouest maghrébin.
À l'époque où les Français régnaient en maîtres, la ville était dirigée par les Ameurs qui avait laissé en place par des beys ottomans.

Époque coloniale


En 1838, la ville est prise par une colonne dans le cadre des opérations visant Constantine. La colonisation se développe notamment sous le Second Empire, et provoque le développement de l'actuel centre-ville. La construction de la gare de Sétif, sur la ligne Alger-Constantine, aurait été décidée par le conseil communal en 1877.
1926 marque une première ouverture de logements sociaux aux Algériens de Sétif.

Massacres de Sétif (1945)


Sétif est le point de départ le 8 mai 1945 d'une série d'émeutes nationalistes réprimées dans le sang par les autorités coloniales françaises.
À Sétif, le mardi 8 mai 1945, la ville est pavoisée. C’est le jour de la capitulation allemande, les Algériens sont autorisés à célébrer la victoire des Alliés.
À Sétif, la manifestation autorisée commence à envahir les rues dès 8 heures. Estimée à plus de 10 000 personnes, elle défile avec des drapeaux des pays alliés vainqueurs et des pancartes « Libérez Messali Hadj », « Nous voulons être vos égaux » « ou « À bas le colonialisme ».
Le PPA (Parti du Peuple algérien) a créé un drapeau qui servira de modèle pour celui de l’Algérie future. Les militants le mêlent à ceux des Alliés. Vers 8h45 surgissent des pancartes « Vive l’Algérie libre et indépendante » et en tête de la manifestation Aïssa Cheraga, chef d’une patrouille de scouts musulmans, arbore le drapeau algérien. Tout dérape alors : devant le café de France, la tentative de la police, qui a voulu s’emparer du drapeau algérien (exhibé pour la première fois) que brandit Aïssa Cherraga puis par le jeune Saâl Bouzid (26 ans) qui s’en est emparé, sera la cause du drame. Face à l’obstination du jeune Saâl Bouzid (on essaie de lui retirer le drapeau mais il résiste), la situation dérape et les policiers tirent des coups de feu sur la foule. Le jeune porteur de drapeau touché une première fois à l'épaule se relève avant de s’effondrer une seconde fois, touché par une balle en pleine tête.
La nouvelle de l’émeute gagne rapidement la région. La manifestation d’indépendantistes à Sétif tourne à l’insurrection violente. La révolte gagne les villes voisines. La répression qui s’ensuivra sera d’une brutalité extrême, faisant des milliers de morts parmi les manifestants. C’est le gouverneur Chataigneau qui décrète l’état de siège. Il donne pleins pouvoirs au général Henri Martin, patron de l’armée en Afrique du Nord pour« rétablir l’ordre d’urgence ». La France coloniale ne lésine pas : 40 000 soldats. Les villages « rebelles » sont bombardés. La marine de guerre pilonne les côtes.
L’État français annonçait à l’époque 103 morts européens et 110 blessés (84 tués dont 13 femmes pour la 1er journée d'émeute à Sétif et ses environs) entre 600 et 1 500 Algériens tués ou blessés. 400 tués et 250 blessés par l'armée de terre, 200 morts par l'aviation, une dizaine de mort par la marine mais il faut ajouter 2 000 à 3 000 morts musulmans victimes de la réaction des civils qui dès le début des émeutes s'organisent en milices d'autodéfense.
Officiellement, le gouvernement algérien parle aujourd’hui de 45 000 victimes, chiffre avancé dès l'été 1945 par le Parti du peuple algérien (PPA). Les historiens estiment aujourd'hui à plus de 20 000 morts.

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