lundi 9 février 2015

Jamaa al-Jdid ( الجامع الجديد, « nouvelle mosquée » en arabe) est une des mosquées historiques d'Alger. Elle est située dans le quartier de la basseCasbah. Elle a été construite en 1660 par le Dey Mustapha Pacha dans le style ottoman. Sa proximité avec la mer lui valut aussi son surnom de Mosquée de la Pêcherie.
Elle est construite en pierre, marbre, brique et plâtre. Le décor intérieur est fait de céramique et de bois.

Architecture

Cette mosquée, l’un des édifices les plus importants de la période ottomane, est encore aujourd’hui le grand temple hanafite.
Certaines de ses formes évoquent l’art byzantin. Elle aurait été conçue par le maître d’œuvre musulman al-Hâjj Habîb qui se conforma aux modèles ottomans, et non comme le raconte la légende par un esclave chrétien qui aurait marqué cette mosquée du symbole de sa foi.
Son plan est basilical, ses trois nefs perpendiculaires au mur de la qibla sont coupées par cinq travées. La nef centrale et l’avant dernière travée sont surélevées formant au niveau du toit une croix latine, dont le croisement des bras est surplombé d’une coupole, tandis que les nefs latérales sont couvertes de coupolettes et de terrasses plates surmontant des arcs de cloître, allégés à leur base de défoncements en arc brisé. La nef centrale est couverte en berceau, ses arcs doubleaux retombent sur des piliers cruciformes ; elle magnifie l’espace de la qibla par une largeur importante et par une coupole sur pendentifs légèrement ovoïde, dont le profil à la pointe nettement accusée rappellerait le dôme de l'église syrienne de Saint-Georges d'Ezra. L’usage des pendentifs évoque les coupoles d'Istanboul. La coupole est circonscrite aux quatre angles par les coupolettes ovoïdes des nefs latérales, qui reposent sur un tambour octogonale et quatre pendentifs. Solution classique dans le monde byzantin, dont on connaît de nombreux exemples à Constantinople, comme à la Kilise Camii. De larges voûtes en berceau relient ces coupoles d'angles. Des massifs de maçonnerie en assurent la stabilité, suivant un procédé familier aux constructeurs byzantins. Les arcs de cloître ont pu être ici préférés aux coupoles car les espaces à couvrir étaient rectangulaires et non carrés.
Son mihrâb possède une niche octogonale, coiffée d'un cul-de-four. La partie inférieure est ornée de carreaux de céramique encadrés par deux plinthes de marbre. Le magnifique minbar en marbre, fabriqué en Italie, provient de la mosquée al-Sayyida détruite en 1832, qui se trouvait non loin de là, en face de l’entrée principale de la résidence du Dey (Djenina).
Cette mosquée, d'allure si profondément byzantine, est pourvue d'un minaret carré à lanternon de silhouette maghrébine, couronnées d’une frise de céramique, aux proportions très élégantes. Sa forme proche des églises se retrouve dans certaines mosquées de la péninsule balkanique. On rencontre également des édifices algérois au profil similaire, comme les mosquées d’Ali-Bitchnin ou de Ketchawa. Dans l'un et dans l'autre cas, il s'agissait d'allonger la salle de prière afin d’augmenter la place réservée aux fidèles.

jamaa jdid au xixe siècle

LA CASBAH D'ALGER

La Casbah d'Alger, communément appelée « la Casbah » (en arabe القصبة, « la citadelle ») est un quartier historique d’Alger comprenant la vieille ville inscrite au patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco depuis 1992. Elle est située sur la commune de Casbah, dans la wilaya d'Alger.
Fondée par les Berbères sous la dynastie des Zirides, puis enrichie par les apports des autres dynasties Berbères ayant dominé leMaghreb central, elle atteindra son apogée durant la période de la Régence d'Alger où elle est le siège du pouvoir politique. Conquise par les Français en 1830 elle sera marginalisée car les centres de pouvoir sont déplacé vers la nouvelle ville. A l'indépendance de l'Algérie, en 1962, elle ne retrouvera pas sa centralité urbaine et demeurera un espace de la ville marginalisé.
Elle est un exemple d'architecture et d'urbanisme des médinas arabo-berbères, symbole de la culture algérienne, objet d'inspiration artistique et le siège d'un savoir-faire artisanal ancestral.
Cette médina est menacée par le manque d'entretien et d’intérêt, de ses habitants et de l'administration et ce malgré son classement à l'Unesco. Cependant des acteurs locaux se battent pour faire vivre son patrimoine matériel et immatériel.

Géographie

Le territoire de la commune de Casbah est située au nord de la ville d'Alger, à l'extrémité ouest de la baie d'Alger.

Présentation

Entre la Casbah-forteresse et le front de mer et sur un site accidenté se sont développées des habitations majoritairement à étages devenues plus tard la vieille ville d’Al-Djazair qu’on a aussi appelée plus tard par extension Casbah.
La Casbah n'est plus, aujourd'hui, que l'ombre d'elle-même. L'eau courante installée par les colons français, la surpopulation des années 1980 et un mobilier trop lourd ont déjà eu raison de 420 des 1200 maisons qui étaient encore debout en 1962. Derrière les lourdes portes se cachent parfois des trésors d'architecture, tandis que les chats et les gravats disputent les ruelles aux passants.
Les caractéristiques les plus marquantes de la Casbah qui lui donnent tout son charme, sont le terrain lui-même qui est accidenté et en pente (118 mètres de dénivellation), les rues tortueuses qui nous renvoient dans un Alger mystérieux et magique d’un autre temps et l’architecture, tant extérieure qu'intérieure des maisons, ces dernières étant caractérisées par une cour intérieure carrée avec une petite fontaine, autour de laquelle est organisée toute l’habitation. La pente est tellement raide dans la partie haute de la Casbah que la plupart des ruelles sont en escaliers. Les experts admirent le prodige architectural qu'offre le spectacle de maisons enchevêtrées sur un plan très incliné, s'appuyant les unes contre les autres depuis des siècles.Les plasticiens locaux, les écrivains et les poètes, les musiciens et les interprètes, charmés et inspirés par son architecture et son ambiance singulière, continuent de la chanter.
Noyau originel qui valut à la cité mauresque d'El-Djazaïr le surnom « d'Alger la Blanche », la Casbah est en danger de mort. De la mer, ou du haut de ses terrasses, la vieille médina fait encore son effet. Mais lorsqu'on vagabonde dans le labyrinthe de ses ruelles, le délabrement apparaît criard, poignant. Quand une maison s'écroule, celles qui lui sont proches, par un effet de château de cartes, sont menacées de ruine.
Sur 118 mètres de dénivelé, la Casbah est un fascinant enchevêtrement de maisons basses. Tout est silencieux dans ce labyrinthe sans voiture, dont le ravitaillement se fait souvent à dos d'ânes. Pour l'étranger, la sécurité y reste relative

Toponymie

La casbah d’Alger, tire son nom de « la citadelle » qui la surplombe (la Casbah ou Kasbah proprement dire de l’arabe القصبةKasbah).
Le terme Casbah désignait à l'origine le point culminant de la dina à l'époque ziride, par extension il s'applique par la suite à toute la médina délimitée par les remparts de l'époque de la Régence d'Alger au xvie siècle.

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JARDIN D'ESSAI DU HAMMA




Le Jardin d'essai du Hamma, situé dans le quartier de Hamma à Alger, est un jardin luxuriant, qui s'étend en amphithéâtre, au pied du Musée National des Beaux-Arts d'Alger, de la rue Mohamed Belouizdad à la rue Hassiba Ben Bouali, sur une superficie de 58 hectares (38 hectares de jardin et 20 hectares d'arboretum).
Créé en 1832, il est considéré comme l'un des jardins d'essai et d'acclimatation les plus importants au monde.Le jardin d'essai est desservi par la station Jardin d'essai du métro d'Alger.

Description

Le Jardin d'essai n'est pas seulement un centre de production botanique ou horticole mais aussi un centre d'enseignement et un lieu de promenade fort apprécié des Algérois. On y dénombre plus de 1 200 espèces végétales.
Le parc se présente comme une trouée de verdure sur le littoral algérois dans l'axe de Maqam E'chahid et du Musée National des Beaux-Arts. Il est bordé au nord par la rue Hassiba Ben Bouali et la baie, au sud par la rue Belouizdad, à l'est par la stade du 20 août 1955 et à l'ouest par l'esplanade du Hamma avec l'hôtel Sofitel et la Bibliothèque Nationale.
L'aile ouest du jardin est occupée par le jardin français, bordé de washingtonias. Il est séparé de l'ancien jardin situé plus à l'est par l'allée des platanes, perpendiculaire à la route comme l'allée des dragonniers et l'allée des ficus, coupées elles-mêmes de nombreuses allées parallèles à la route dont les deux principales sont l'allée des bambous et l'allée des palmiers. Une allée circulaire au sud-est, l'allée des cocos, contourne le jardin anglais doté d'un petit lac avec plantes aquatiques. Un jardin japonais fut également aménagé mais n'existe plus. Plusieurs sculptures en pierre d'Émile Gaudissard ornent les allées.
Ce qui frappe le visiteur est ce contraste saisissant entre le jardin français soigneusement taillé et agencé en gradins, offrant un panorama unique sur la mer et le reste du jardin où, flore tropicale, troncs d'arbres aux formes tortueuses et lianes exubérantes nous plongent dans un univers végétal exotique inconnu à ces latitudes.

À l'extrémité nord de l'allée des dragonniers se situe le jardin zoologique qui rassemble des spécimens de la faune d'Afrique du Nord et quelques animaux sauvages.

Actualités

26 juillet 2010 : Hector, le condor des Andes du Jardin d'essai est mort. Il avait au moins 70 ans,Andes par Joseph d'Ange, le créateur du parc animalier. Il était déjà au zoo en 1942.
amené des
18 septembre 2010 : Plantation symbolique d'un araucaria du Chili au jardin du Hamma par monsieur l'ambassadeur du Chili.
En 2011, le Jardin d'Essai a accueilli 1,5 million de visiteurs.
Avec le concours de l'ambassade d'Autriche; à l'automne 2011, 21 arbustes et arbres autrichiens ont été plantés au "Carré autrichien" du jardin algérois.

Aménagement d'un nouvel espace dédié aux zones humides comprenant 30 nouvelles espèces végétales et plusieurs espèces animales locales en marge de la journée mondiale des zones humides le2 février 2013.





MUSÉE NATIONAL DU BARDO


Le musée national du Bardo, situé dans la banlieue algéroise de Mustapha Pacha, est un musée algérien. Il est nommé musée du Bardo avant de prendre son nom actuel en 1985.

Historique

Le djenane aurait été bâti, à la fin du xviiie siècle, par un riche tunisien exilé, Hadj Ben Omar, afin de servir de résidence d'été pour l'accueil des notables de l'époque. En 1879, une extension est construite par son dernier propriétaire, un Français nommé Joret. Celle-ci devait servir d'écuries et de remises.
En 1930, lorsque l'édifice est inauguré comme un musée de préhistoire et d'ethnographie à l'occasion du centenaire de la colonisation en Algérie, il est destiné à l'exposition des collections ethnographiques tandis que son extension est consacrée à la préhistoire. C'est le préhistorien Maurice Reygasse qui a "fait" le musée du Bardo et qui lui a consacré sa vie classant et enrichissant les collections.

Collections

La collection préhistorique comprend des objets paléolithiques et néolithiques, une belle collection de figurations préhistoriques, et d'œufs d'autruches utilisés comme bouteilles par les premiers hommes.
Le musée abrite des collections algériennes mais également étrangères. Généralement, les objets préhistoriques proviennent des fouilles ou sont acquis dans le cadre d'échanges avec les institutions des pays étrangers. Quant aux pièces ethnographiques, celles-ci sont acquises par achat ou par dons.
La pièce maitresse de ce lieu demeure le squelette de Tin Hinan, reine des Touareg.








MOSQUE DE KETCHAOUA-ALGER

La mosquée Ketchaoua ou Ketchawa d'Alger est un lieu de culte musulman sunnite qui a été, de 1832 à 1962, une cathédrale catholique nommée Saint-Philippe.

Histoire

La première mosquée Ketchaoua d'Alger est bâtie par la tribu Rebai en 1436, auprès de l'emplacement d'une source, au lieu-dit « Le plateau des chèvres », d'où son nom en langue turque, qui s'effondrera en moins de deux siècles. Un bâtiment plus important est construit vers 1613 sous le gouvernement de la Régence ottomane, très vite effondré, lui aussi. Elle est à nouveau reconstruite en 1794 sous le gouvernement de Hasan Pacha. Son architecture est inspirée des mosquées construites en Turquie par des architectes chrétiens dans le style chrétien byzantin.
À la suite de la conquête de l'Algérie par la France, la mosquée est réquisitionnée sur une décision de 1831 de Savary. Invoquant ses droits protégés par la convention du 4 juillet 1830 signée par Bourmont lors de la prise d'Alger, la population refuse jusqu'à la dernière minute de donner son accord pour la réquisition de l'édifice, la mosquée Ketchaoua étant le plus important lieu de culte musulman de la ville. Le 17 décembre 1831, Savary donne l'ordre d'occuper la mosquée,4 000 musulmans environ s'y étant barricadés.
À partir de 1844, la mosquée menaçant de s'effondrer une quatrième fois, les quelques rangs de pierres qui en restaient sont détruits et l'actuel monument, représentant 5 fois au moins la surface précédente, est construit. À la place de l'ancien minaret de style maghrébin à section carrée d'origine, effondré avant 1613 et jamais reconstruit depuis, furent construites les deux tours de la façade, et un chœur.
La cathédrale est classée monument historique par l'administration française en 1908. Les obsèques de Camille Saint-Saëns y sont célébrées en 1921.
Elle redevient une mosquée en 1962, au moment de l'indépendance de l'Algérie. L'orgue installé en 1929, est en partie détruit à ce moment là. La grande cloche est offerte à la chapelle bretonne des Sept-Saints, lieu d'un célèbre pèlerinage islamo-chrétien en France.
Faisant partie du site de la casbah d'Alger, elle est inscrite à l'inventaire du patrimoine mondial de l’Unesco. Depuis 2008, des travaux de consolidation ont été entrepris pour arrêter la dégradation des tours de la façade.