lundi 9 février 2015

LA CASBAH D'ALGER

La Casbah d'Alger, communément appelée « la Casbah » (en arabe القصبة, « la citadelle ») est un quartier historique d’Alger comprenant la vieille ville inscrite au patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco depuis 1992. Elle est située sur la commune de Casbah, dans la wilaya d'Alger.
Fondée par les Berbères sous la dynastie des Zirides, puis enrichie par les apports des autres dynasties Berbères ayant dominé leMaghreb central, elle atteindra son apogée durant la période de la Régence d'Alger où elle est le siège du pouvoir politique. Conquise par les Français en 1830 elle sera marginalisée car les centres de pouvoir sont déplacé vers la nouvelle ville. A l'indépendance de l'Algérie, en 1962, elle ne retrouvera pas sa centralité urbaine et demeurera un espace de la ville marginalisé.
Elle est un exemple d'architecture et d'urbanisme des médinas arabo-berbères, symbole de la culture algérienne, objet d'inspiration artistique et le siège d'un savoir-faire artisanal ancestral.
Cette médina est menacée par le manque d'entretien et d’intérêt, de ses habitants et de l'administration et ce malgré son classement à l'Unesco. Cependant des acteurs locaux se battent pour faire vivre son patrimoine matériel et immatériel.

Géographie

Le territoire de la commune de Casbah est située au nord de la ville d'Alger, à l'extrémité ouest de la baie d'Alger.

Présentation

Entre la Casbah-forteresse et le front de mer et sur un site accidenté se sont développées des habitations majoritairement à étages devenues plus tard la vieille ville d’Al-Djazair qu’on a aussi appelée plus tard par extension Casbah.
La Casbah n'est plus, aujourd'hui, que l'ombre d'elle-même. L'eau courante installée par les colons français, la surpopulation des années 1980 et un mobilier trop lourd ont déjà eu raison de 420 des 1200 maisons qui étaient encore debout en 1962. Derrière les lourdes portes se cachent parfois des trésors d'architecture, tandis que les chats et les gravats disputent les ruelles aux passants.
Les caractéristiques les plus marquantes de la Casbah qui lui donnent tout son charme, sont le terrain lui-même qui est accidenté et en pente (118 mètres de dénivellation), les rues tortueuses qui nous renvoient dans un Alger mystérieux et magique d’un autre temps et l’architecture, tant extérieure qu'intérieure des maisons, ces dernières étant caractérisées par une cour intérieure carrée avec une petite fontaine, autour de laquelle est organisée toute l’habitation. La pente est tellement raide dans la partie haute de la Casbah que la plupart des ruelles sont en escaliers. Les experts admirent le prodige architectural qu'offre le spectacle de maisons enchevêtrées sur un plan très incliné, s'appuyant les unes contre les autres depuis des siècles.Les plasticiens locaux, les écrivains et les poètes, les musiciens et les interprètes, charmés et inspirés par son architecture et son ambiance singulière, continuent de la chanter.
Noyau originel qui valut à la cité mauresque d'El-Djazaïr le surnom « d'Alger la Blanche », la Casbah est en danger de mort. De la mer, ou du haut de ses terrasses, la vieille médina fait encore son effet. Mais lorsqu'on vagabonde dans le labyrinthe de ses ruelles, le délabrement apparaît criard, poignant. Quand une maison s'écroule, celles qui lui sont proches, par un effet de château de cartes, sont menacées de ruine.
Sur 118 mètres de dénivelé, la Casbah est un fascinant enchevêtrement de maisons basses. Tout est silencieux dans ce labyrinthe sans voiture, dont le ravitaillement se fait souvent à dos d'ânes. Pour l'étranger, la sécurité y reste relative

Toponymie

La casbah d’Alger, tire son nom de « la citadelle » qui la surplombe (la Casbah ou Kasbah proprement dire de l’arabe القصبةKasbah).
Le terme Casbah désignait à l'origine le point culminant de la dina à l'époque ziride, par extension il s'applique par la suite à toute la médina délimitée par les remparts de l'époque de la Régence d'Alger au xvie siècle.

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